On raconte, qu’à la fin du XVIIIème siècle, un paysan de la Tour d’Aigues, Job le rouge, engagé dans les armées napoléoniennes ramena de ses expéditions la pomme de terre. Ainsi, grâce à lui, les habitants du Luberon jusqu’à Marseille ne connurent plus la famine.
Un document d’archives du tribunal de Pertuis du 1er thermidor de l’an II (1794) fait état d’un contentieux entre producteurs de pomme de terre et éleveurs de cochons, qui atteste de la culture de ce tubercule dès la fin du XVIIIème siècle.
Le recensement communal du Ministère de la guerre montre qu’entre 1899 et 1904 la production des cantons de Cadenet et Pertuis oscillait autour de 11 000 tonnes pour des surfaces de prés de 1 100ha ! Les surfaces cultivées avant la deuxième guerre mondiale atteignaient les 2 000 ha. L’importance de cette production a permis a de nombreux Marseillais de se nourrir pendant l’occupation.
Puis, la production enregistra une forte baisse à partir des années 1970.
Les chiffres officiels du recensement général de l’agriculture donnent, pour les deux cantons de Pertuis et Cadenet, 257 ha cultivés en pomme de terre en 1979 (dont 111 pour la seule commune de Pertuis, soit plus de 10% de la surface Vauclusienne). En 1988, les surfaces ont pratiquement diminué de moitié, il en reste 139 ha.
Aujourd’hui, les quantités produites par les producteurs de l’association « pomme de terre de Pertuis » se chiffrent entre 500 et 600 tonnes.